Sécurité routière : la somnolence au volant

Le 15 mars dernier, c’était la Journée mondiale du sommeil qui sensibilise notamment aux effets néfastes d’un sommeil de mauvaise qualité. Et bien entendu, le manque de sommeil a des conséquence sur la conduite. 

Sécurité routière : la somnolence au volant

L’agence wallonne pour la sécurité routière a d’ailleurs rappelé à cette occasion que la somnolence au volant peut multiplier jusqu’à 8 fois le risque de collision. Ne dit-on pas qu’on peut être « saoul de fatigue », ce qui est une bonne image ? 

Un conducteur somnolent devient moins vigilant, avec des réflexes ralentis. Il risque également de s'endormir sans s’en rendre compte, ce qui augmente considérablement le risque d'accident. Une récente étude de l’AWSR révèle pourtant que plus d’1 automobiliste wallon sur 3 estime pouvoir résister à la fatigue au volant. Mais, disons-le tout de suite, c’est une croyance erronée. Quand la somnolence s’installe, personne ne peut garantir qu’il ne sombrera pas dans un micro-sommeil fatal. 

Qu’est-ce qui peut provoquer plus rapidement de la somnolence ? 

Un sommeil insuffisant, un rythme de vie décalé ou encore des trajets longs et monotones sont autant de facteurs qui favorisent la somnolence au volant. Un changement d’heure également, et on en a justement un dans quelques jours. Certains moments de la journée sont aussi plus problématiques, comme après le dîner ou au milieu de la nuit, car ça correspond à des moments où le corps recherche le repos. N’oublions pas non plus l’effet négatif de l’alcool ou de certains médicaments et drogues. 

Pour limiter la somnolence au volant, la première précaution est de dormir suffisamment, bien entendu. Avant de prendre le volant, il faut éviter l’alcool au profit de l’eau et ne pas manger trop gras, ni en trop grande quantité. Toutes les deux heures au plus tard, et plus tôt en cas de coup de pompe, on s’arrête de conduire. Pendant la pause, on s’aère, on se dégourdit les jambes. On peut aussi faire une sieste de 15 à 20 minutes. 

Quid des technologies qui détectent la fatigue ? 

Ces nouvelles technologies présentes dans les véhicules récents peuvent également être un atout pour prévenir la somnolence au volant. Mais  elles ne remplacent évidemment pas la vigilance des conducteurs et l’importance d'un sommeil de qualité. Et elles ne vous permettent certainement pas de différer l’indispensable pause. 

 

Commissaire Olivier Quisquater 

Police de la Route 

 

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  • Plan national de sécurité 2022-2025 - Le sujet de cet article s’inscrit dans la lutte contre le phénomène Sécurité routière