Vélo de course, vélo pliable, speed pedelec... Tous en selle !

Ce jeudi 3 juin, nous nous associons à la Journée mondiale du vélo, dédiée à la promotion du vélo, de la pratique cycliste et de la sécurité des cyclistes sur la route. Comment concilier travail et cyclisme ? Par exemple en parcourant le chemin du travail à vélo. Cinq collègues cyclistes vous font part de leurs expériences et motivations. Pour certains d'entre eux, dont la Personnalité de la mobilité 2020, le vélo est même un outil de travail ! 

Fietsdag

 



« Du Pays des Collines aux Ardennes flamandes »

Pour le premier inspecteur David de la zone de police de Brakel, le speed pedelec a boosté l'envie de se rendre au travail à vélo. « Je me rends régulièrement au travail à vélo depuis environ 25 ans. Il fut un temps où je pratiquais le cyclisme de façon intensive, au même titre d'ailleurs que d'autres sports.  Depuis mon domicile du Pays des Collines jusqu'à mon lieu de travail dans les Ardennes flamandes, le relief est relativement accidenté. Mais lorsque la condition physique décline, comme depuis environ cinq ans, la motivation disparaît également... Grâce d'abord à l'e-bike, puis au speed pedelec, l'envie est revenue. Se rendre au travail à vélo est redevenu un moment de zénitude : je laisse vagabonder mes pensées et profite simplement du paysage. »

À la zone de police, de plus en plus de collègues, parmi lesquels la cheffe de corps faisant fonction prennent leur bicyclette pour se rendre au travail. Nos installations sont adaptées à la pratique cycliste : vestiaire avec douches, garage sécurisé et couvert, prise de courant pour recharger les vélos électriques... Sans oublier l'indemnité vélo qui rend intéressant tout trajet domicile-lieu de travail à bicyclette ou en speed pedelec. « C'est exact », confirme David. « J'investis ce petit extra dans l'entretien du vélo et dans des vêtements de protection, comme un casque et un éclairage de qualité, mais aussi dans des accessoires facilitant la pratique cycliste par temps pluvieux ou venteux. C'est un fait : le speed pedelec n'est pas aussi écologique que le vélo, mais il est tout de même beaucoup plus économe en énergie que la voiture, que j'aime laisser à la maison.

​ Pour me faire changer d'avis, il faut vraiment que la météo soit tempétueuse, qu'il y ait du verglas ou qu'il pleuve des cordes ! »

INP David - Vlaamse Ardennen

« Les collègues cyclistes se motivent mutuellement »

Quatre à cinq fois par semaine Jan enfourche sa bicyclette pour effectuer le trajet entre son domicile de Haaltert et son lieu de travail ixellois, soit un peu plus de 30 kilomètres.  En 2020, ce comptable de la Direction des finances de la Police Fédérale a ainsi parcouru quelque 12 000 kilomètres. « Le vélo est une passion que beaucoup partagent au sein de notre direction. Cette passion contagieuse entraîne un saine rivalité. Pour moi, prendre mon vélo en toutes circonstances constitue une motivation supplémentaire, même en cas de météo pluvieuse ou venteuse. »

Jan se rend au travail à vélo depuis 2015, grâce... au train. « C'est une grève des chemins de fer qui a tout déclenché », raconte Jan. « J'ai d'abord pris mon vélo pour me rendre au travail une fois par semaine, puis deux, puis trois, puis quatre... Finalement, j'ai résilié mon abonnement de train et opté pour l'indemnité vélo. Je n'ai plus voulu prendre de risque ; avec le vélo, je suis assuré d'arriver chaque jour au bureau. Qui plus est, en empruntant les petites routes, le trajet est à la fois sportif et agréable. Les équipements présents aux Jardins de la Couronne ont également facilité mon choix : douches, vestiaire, garages pour vélos, séchoir pour les vêtements en cas d'averse matinale... La seule chose que je déplore parfois, ce sont les travaux sur la route. Ainsi que l'absence fréquente de pistes cyclables. Je privilégie également les fameuses véloroutes, pour un gain de temps encore plus important et plus de sécurité. »

Jan-Benoit

« L'affaire est pliée ! »

« Idéal pour combiner différents moyens de transport ! Je peux emmener les enfants à l'école en métro puis poursuivre ma route vers le travail à vélo. Benoît est totalement conquis par la facilité d'utilisation et la flexibilité du vélo pliable. Il traverse Bruxelles presque tous les jours, en direction des Jardins de la Couronne à Ixelles, où il travaille comme expert en animation et vidéo à la Direction de la communication de la Police Fédérale. « Sans faire de crochet par l'école, j'ai environ huit kilomètres à parcourir : depuis mon domicile anderlechtois, je traverse Saint-Gilles, puis je longe le canal avant de prendre la direction du haut de la ville... Bruxelles est tout sauf plate ! Toutes ces petites côtes ardues m'ont incité à passer du vélo pliable traditionnel à l'e-bike. Cela fait un monde de différence ! Désormais, je n'évite plus les côtes et je varie davantage mes itinéraires. »

Au pays où la voiture est reine, rouler en vélo est-il sûr ? « Je ne me sens absolument pas en insécurité à Bruxelles », affirme Benoît. « Ces dernières années, les infrastructures dédiées aux cyclistes ont été sensiblement améliorées : pistes cyclables, revêtement routier, marquage au sol... Il reste quelques pièges classiques, comme les rails de tram et les petites rues à sens unique, où il convient de redoubler de prudence face aux automobilistes inattentifs.  Mais tout cela n'est rien face à la liberté et l'indépendance qu'offrent le vélo. Même lorsque la météo est mauvaise, j'opte pour le vélo et je délaisse le métro et la foule. Et je suis de toute manière toujours plus rapide que le bus, embouteillages ou pas. »

Benoit

« Mon vélo, c'est ma détente »

« Depuis ma jeune adolescence, j'adore rouler à vélo, que j'ai désormais troqué pour le VTT que je pratique sur les routes de campagne et à travers bois », raconte Nathalie. « Outre les sorties en VTT en famille et entre amis, je me rends le plus souvent possible au travail à vélo. Le trajet est relativement court, une douzaine de kilomètres de routes champêtres, mais suffisant pour profiter de la nature et du calme de la campagne. »

Le premier inspecteur Nathalie travaille au département circulation routière de la zone de police de Braine-l'Alleud. Elle utilise sa moto presque quotidiennement : interventions en cas d'accidents de roulage, actions de contrôle, escortes... Vélo et moto, c'est le jour et la nuit ? « Pas tout à fait ! Les sensations offertes par la moto, le sentiment de liberté sur la route, je les retrouve également à vélo. Le vélo a pour avantage supplémentaire d'entretenir la condition, même si je suis passée récemment au vélo électrique. Ce coup de pouce supplémentaire rend les côtes plus faciles à négocier, mais exige plus de prudence dans les virages et sur routes glissantes. »

Nathalie

David Stevens, Personnalité de la mobilité 2020

La Journée mondiale du vélo est l'occasion d'aborder la question de la sécurité routière pour les cyclistes. Pour ce faire, qui de mieux placé que cette figure de la brigade cycliste de la zone de police de Bruxelles CAPITALE Ixelles, l'inspecteur principal David Stevens, défenseur de la convivialité dans le trafic et élu Personnalité de la mobilité 2020 ?

Le Réseau Mobilité Durable et la revue spécialisée Verkeersspecialist décernent ce titre à des personnes qui s'investissent particulièrement en faveur de la mobilité durable. Alors pourquoi un policier ?

David Stevens : « C'est une belle reconnaissance, non seulement pour moi, mais aussi pour 'nous' qui avons développé la brigade cycliste en 2005. 'Nous', c'est une équipe comptant désormais 60 'flics à vélo' qui, avec l'appui de nombreux collègues derrière leurs écrans, s'applique chaque jour à faire de Bruxelles une ville viable et sûre. Ce trophée témoigne de notre impact, non seulement sur le trafic, mais aussi en général sur la qualité de vie et la sécurité dans une rue ou un quartier.

En tant que brigade cycliste, nous ne sommes ni chargés d'interventions, ni agents de quartier. Notre core business, c'est la circulation. Même s'il est vrai qu'au fil des années, nous sommes devenus des personnes de contact bien connues. En premier lieu parce que les cyclistes sont, tout simplement, facilement abordables. Sans 'carrosserie' autour de soi, de nombreux obstacles tombent ! Et aussi parce que nous sommes très réactifs, notamment vis-à-vis des messages sur les réseaux sociaux. Cela fait de nous des 'régisseurs de quartier' qui font le lien entre les Bruxellois et les visiteurs, d'une part, et d'autres services de la zone de police, d'autre part.



​Dans cette optique, cette récompense est une reconnaissance pour tous les policiers qui s'engagent pour une société sûre et viable. Cela peut aussi faire la une des journaux ! »

David Stevens

Petit manuel pour la sécurité du cycliste

L'inspecteur principal David Stevens a également constaté une popularité croissante des déplacements domicile-lieu de travail au sein de la zone de police Bruxelles CAPITALE Ixelles. Ces dernières années, le nombre de vélos sur le parking a grimpé en flèche. Quelques conseils pour circuler à vélo en toute sécurité :

  1. Choisissez un itinéraire sûr. Pas obligatoirement le plus court, mais celui présentant le moins de dangers potentiels.
  2. Soyez courtois. Respectez les autres usagers, les piétons comme les automobilistes.
  3. Adoptez une conduite défensive et respectez le code de la route. Vitesse et vélo font rarement bon ménage !
  4. Mettez votre vélo en ordre (freins, éclairage, etc.). Cela évitera déjà quelques frustrations sur la route.
  5. Communiquez ! Levez votre bras lorsque vous tournez à gauche ou à droite et évitez les manœuvres brusques.