Statistiques analysées
Depuis 2001, les statistiques d'accidents graves sont en nette amélioration chez nous comme dans nombre de pays européens. La sécurité routière fait en effet l'objet de toutes les attentions de la commission européenne, et c'est tant mieux. Tous les pays ont dû s'y mettre avec force.
Podcast 16/10/2014 - Statistiques analysées
Chez nous, dans cette période, le nombre de tués a ainsi baissé de 52% pour se situer à 720 morts en 2013. C'est encore beaucoup, ceci dit, par rapport aux meilleurs élèves de la classe comme la Suède, les Pays-Bas ou la Grande-Bretagne.
En dehors des chiffres bruts, l'IBSR analyse aussi les statistiques plus en détail pour dégager des tendances. Voici celles dégagées pour les chiffres de 2012.
- il y a une tendance à la hausse des accidents avec des seniors de plus de 75 ans. C'est la seule catégorie d'âge qui augmente, même en tenant compte du vieillissement de la population. Cette augmentation concerne tous les modes de transports des seniors, et pas seulement les seniors automobilistes.
- C'est chez les usagers faibles, piétons, mais surtout cyclistes, qu'on observe le moins de progrès. Dans le même temps, on constate aussi une augmentation du nombre d'usagers faibles, ceci pourrait donc expliquer cela en tout ou en partie.
- Les accidents impliquant un seul usager sont en moyenne plus graves que pour les autres types d'accidents. Ces accidents sont sans surprise plus nombreux quand la route est dégagée, à savoir la nuit et sur autoroute. On y dénombre plus de jeunes, plus d'hommes, plus de motards et plus de voitures.
- Les accidents de nuit de WE ont fortement diminué, mais dans l'ensemble, les nuits restent quand même plus dangereuses. 9% des kilomètres sont parcouru la nuit pour 25% des décès. Une moins bonne visibilité, la fatigue, l'alcool, la vitesse plus élevée sont les causes les plus présentes.
- L'alcool constitue toujours un sur-risque d'accident pour tout le monde, mais encore plus chez les jeunes conducteurs.
- Plus généralement, les jeunes sont toujours surreprésentés dans les accidents, même si là aussi, de grands progrès ont été enregistrés. Par exemple, les 16-24 ans représentent 11% de la population mais 19% des tués. Leur implication monte à 35% dans les accidents mortels les nuits de WE.
- Enfin, les hommes sont aussi surreprésentés parmi les victimes de la route en proportion de leur nombre dans la population.
Cette analyse vous donne une bonne idée de qui doit encore faire un effort pour sa propre sécurité sur nos routes et vous fera mieux comprendre le pourquoi des actions des autorités en matière de prévention et de répression. L'étude ne cite pas beaucoup les motards, mais eux aussi sont concernés. Les 2 roues motorisés sont exposé à un risque de 23 à 57 fois plus élevé que les automobilistes selon que l'on prend ou pas les blessés graves en considération.