La Police des Chemins de Fer : une collaboration respectueuse entre de nombreux partenaires
Le respect mutuel constitue la thématique principale du calendrier 2022 de la Police Fédérale, dans la continuité de la campagne initiée par le SPF Intérieur pour promouvoir la relation entre les citoyens et les professionnels de la sécurité. Dans ce cadre, nous abordons chaque mois un thème différent en lien avec le respect. En ce mois de septembre, pleins feux sur la Police des Chemins de Fer, et plus particulièrement sur sa relation avec les usagers du rail et l'ensemble de ses partenaires professionnels sur fond de sécurité sur et le long des voies.
Les membres de la Police des Chemins de Fer sont en contact avec une multitude de personnes. Ils collaborent avec la Police Fédérale et la Police Locale, Securail – le service de sécurité de la SNCB –, les conducteurs de train... et rencontrent des voyageurs venus de tous les horizons. À la gare d'Anvers Central, nous nous sommes entretenus avec la commissaire Inge Snyders et l'inspecteur Glen Calders de la Police des Chemins de Fer/Regio Noord.
« La Police des Chemins de Fer intervient pour tout ce qui touche aux voies et aux quais (vols de câbles, graffiti...). Nous poursuivons également nos patrouilles dans les grandes gares. Toutefois, lorsque la dernière circulaire, que la ministre devrait normalement signer d'ici la fin de l'année, entrera en vigueur, notre domaine d'action se limitera à tout ce qui concerne les voies et les quais. C'est la Police Locale qui reprendra nos missions au sein des gares », précise la commissaire Inge Snyders. « Nos contacts avec les collègues de la Police Locale seront donc encore plus fréquents. »
La SPC restera toutefois active au sein des gares à l'occasion des festivals d'été. Cet été, le travail n'a en effet pas manqué, depuis le petit festival de Pennenzakkenrock jusqu'aux événements pharaoniques comme Tommorowland. « Notre travail consiste à encadrer les foules de festivaliers en transit dans les gares concernées (Boom, Louvain, etc.), jusqu'à ce que les quais soient déserts », précise l'inspecteur Glen Calders. « Une fois le festival terminé, nous veillons surtout à ce que les personnes ivres montent dans le train en un seul morceau et ne tombent pas sur le quai. C'est toujours une satisfaction de savoir que tout le monde se trouve sain et sauf dans le train. »
Dans le cadre de leur travail, les membres de la Police des Chemins de Fer entrent également très souvent en contact avec les zones de la Police Locale en dehors des gares. « Étant situés à Anvers, les délais d'intervention peuvent être longs en cas d'accident de personne. Souvent, la Police Locale est déjà sur place lorsque nous arrivons. Nous prenons alors en charge le reste des constatations techniques, tandis que nos collègues se chargent d'annoncer la mauvaise nouvelle à la famille », poursuit Glen.
La Police des Chemins de Fer travaille par ailleurs aussi avec d'autres services de la Police Fédérale. « Le domaine d'action de la Police des Chemins de Fer/Regio Noord s'étend sur les provinces d'Anvers, du Limbourg et du Brabant flamand/Louvain. Il arrive donc parfois que nous tombions sur un accident et que nos collègues de la Police de la Route ne soient pas encore présents. Nous nous chargeons alors d'effectuer les premières constatations et de régler la circulation jusqu'à leur arrivée », poursuit Inge. « Un jour, alors que nous nous rendions à une réunion à Bruxelles, nous avons remarqué un vélo sur la E19. Nous l'avons évacué. » « En cas d'accident sur les voies, nous collaborons souvent avec les assistants sociaux des directions de coordination et d'appui (DCA). Chaque mercredi, une assistante sociale d’une de ces trois DCA’s, nous rejoint dans notre bureau », précise la commissaire.
Un troisième groupe de personnes, et non des moindres, auquel nous sommes confrontés est celui des voyageurs et des employés de la SNCB, comme les machinistes, les conducteurs et le service de sécurité Securail. « Notre principal terrain d'action est et reste naturellement les chemin de fer et les trains. En cas de problèmes dans les trains, Securail fait figure de partenaire privilégié. La collaboration et l'entente entre nos deux services sont par ailleurs excellentes. Securail est censé intervenir en première ligne face aux resquilleurs, mais souvent, notre action a plus d'impact. Le bleu dégage toujours davantage d'autorité. Nous le remarquons également lorsque nous patrouillons dans les gares. Les voyageurs nous interpellent régulièrement pour nous demander un conseil ou leur chemin. Les étrangers en particulier viennent facilement nous voir lorsque, paniqués, ils ne savent pas où aller. L'uniforme inspire confiance et compétence », ajoute l'inspecteur Calders.