Un emploi à la LPA, où le monde est un village
Comme chaque mois, nous mettons en lumière une équipe de collègues, des femmes et des hommes de la Police Fédérale qui sont #fiers de leur direction ou de leur service, mais aussi du travail qu’ils y accomplissent. En ce mois de juillet, cet honneur revient à la Police Aéronautique (LPA). Ramazan, Mostafa, Martine, Geert et Jana sont passionnés par leur travail à la LPA de Bruxelles-National, au sein d’un environnement international.
Dans les grandes lignes, la LPA a pour mission de contrôler et surveiller les frontières extérieures et de veiller au déroulement harmonieux de la vie au sein de l’aéroport. Concernant ce dernier aspect, les membres du personnel sont amenés à remplir des tâches policières de base comme l’accueil, l’assistance aux victimes, la constatation d’accidents de circulation, etc. Nos cinq collègues sont donc en charge soit de la fonction de police, soit du contrôle aux frontières.
Sortir de sa zone de confort
L’inspecteur Ramazan Kahya n’est actif à la LPA/fonction de police que depuis octobre 2023. Auparavant, il travaillait au sein du service de circulation de la zone de police de Bruxelles CAPITALE Ixelles. Il avait la LPA dans un coin de la tête depuis longtemps, mais en tant qu’agent de police, il devait d'abord passer par une promotion sociale. « Je suis très satisfait de mon choix », nous dit-il. « J’apprécie particulièrement le multiculturalisme de l’aéroport ; cela vous oblige à sortir de votre zone de confort dans certaines situations et contribue à votre développement personnel. Prenons l’exemple de la communication : j’ai appris l’espagnol à l’école durant trois ans. J’avais un peu oublié cette langue, mais à présent que je dois la pratiquer presque tous les jours, je me sens à nouveau à l’aise. D’autres langues, comme le roumain, sont plus compliquées, alors je parle souvent avec les mains ! Ceci dit, j’ai toujours pu aider les passagers, parfois avec l’aide de Google Translate... Je parle aussi couramment la langue turque, ce qui m’aide à gagner la confiance de personnes turques plus âgées, par exemple, lorsqu’elles veulent déposer une plainte ou signaler un vol. »
Communiquer vraiment avec le public
« En tant qu’inspecteur débutant, travailler à la Police Aéronautique est l’idéal », poursuit Ramazan. « Dans la fonction de police, on est amené à abattre un travail administratif ou judiciaire. Lorsque j’entre dans le hall des départs et que je me mets à la disposition du public, cela me rend très fier. J’ai le temps d’approfondir les choses, de discuter vraiment avec les gens, et c’est fantastique. Nous sommes à la disposition des voyageurs (et de toute personne travaillant quotidiennement au sein de l’aéroport) ! Comme la Police Locale, nous sommes en charge de la fonction de police de base : interventions, bagarres, vols, accueil des victimes, gestion des nuisances, réception des plaintes... Tout le Code pénal y passe, car l’aéroport est en soi un petit village. »
« Une grande variation de tâches est par ailleurs possible à la LPA », poursuit l’inspecteur. « Je me suis inscrit à la formation sur la fraude documentaire, et je suivrai aussi la formation pour devenir contrôleur frontalier. Plus tard, en suivant un autre cursus, je pourrai donc également participer à des rapatriements. Je suis aussi intéressé par la formation sur les documents de voyage faux et falsifiés. » Quid des longs shifts de 12 heures ? « C’est un avantage », conclut-il.
La LPA : une vitrine pour les passagers
Le premier inspecteur Mostafa Abou Allal est actif à la LPA depuis 2014. Il travaille en alternance au contrôle frontalier et au service des rapatriements (qui font partie d’une même unité) au sein de l’aéroport de Bruxelles-National. « À la frontière, je suis chargé du contrôle de première ligne et j’assiste mes collègues de deuxième ligne en servant d’interprète, en transférant les personnes retenues vers un centre fermé, etc. Au service des rapatriements, je suis escorteur, c’est-à-dire que je me rends régulièrement à l’étranger pour accompagner les personnes expulsées vers leur pays d’origine. Une autre mission importante qui m’est dévolue est de remettre dans l’avion les personnes qui se sont vu refuser l’entrée à la frontière, afin qu'elles puissent rentrer de leur plein gré. »
« Je suis très fier de faire partie de la Police Fédérale et de la LPA en particulier. J’ai un job passionnant. La LPA est une vitrine et souvent un premier contact avec la Belgique pour des passagers venant des quatre coins du monde. J’y travaille chaque jour avec fierté. »
« Toujours avec le même enthousiasme »
Martine Vlayen, 62 ans, est une ancienne hôtesse de la Sabena et travaille depuis 2010 à la LPA Bruxelles-National. Avant cela, elle a fait partie de la Police Judiciaire Fédérale (PJF) de Bruxelles et de la Direction de la police technique et scientifique (DJT). Dans le cadre du contrôle frontalier, elle s’occupe des documents de voyage faux et falsifiés et des rapatriements. « Dans mes contacts avec les ambassades, le parquet, les SPF, l’Office des étrangers, etc., je fais office d’intermédiaire dans la gestion de différents dossiers. Je m’occupe avec beaucoup d’enthousiasme du courrier, des documents, des visas, etc. pour les différents services de la LPA, tant internes qu’externes. Malgré une carrière déjà longue (23 ans) au sein de l’organisation, je fais mon travail avec toujours autant d’envie. Ce sont surtout mes chouettes collègues qui me gardent jeune ! »
Une grande variété de tâches
L’inspecteur Geert Vansichem travaille au service fonction de police/intervention de la LPA Bruxelles-National depuis octobre 2023, après cinq ans passés à la Direction de la sécurisation (DAB) de l’aéroport. « J’ai fait ce choix en raison de la grande variété des tâches, qui vont de la simple intervention à la recherche de personnes disparues ou à l’interception de personnes recherchées. L’estime et la reconnaissance que nous recevons de nos commissaires me procurent une immense satisfaction et sont une source de motivation. L’ambiance au sein du service d’intervention est excellente ; nous formons un mélange parfait d’inspecteurs jeunes ou plus expérimentés et d'inspecteurs principaux. La collaboration avec d’autres services de la LPA est un formidable atout ; nous avons une manne de connaissances à notre disposition. Le plus chouette à l’aéroport ? Le fait que l’environnement reste toujours le même, mais que les conditions dans lesquelles se trouve l’aéroport changent toutes les heures. »
« Une étape logique »
L’inspectrice Jana Haemels travaille quant à elle à la LPA de l’aéroport depuis 2017. En janvier, elle est devenue contrôleuse frontalière après quelques années passées dans la fonction de police. « Je suis chargée du contrôle de première ligne, ce qui signifie que je contrôle les passagers et leurs documents de voyage depuis le box, comme on dit dans le jargon. En cas de doute concernant un titre de transport, nous envoyons alors le passager concerné en deuxième ligne, où nos collègues du service des documents de voyage faux et falsifiés procèdent à un contrôle plus approfondi. Le service des phénomènes (terrorisme, traite et trafic des êtres humains et fraude sociale) et celui des rapatriements font également partie de la deuxième ligne.
Je suis la petite-fille d’un (fier) employé de la Sabena et j’ai grandi non loin de l’aéroport : un emploi à la LPA coulait donc de source pour moi. » « Notre aéroport national, en plus d’être une vitrine, est également important d’un point de vue économique pour l’ensemble de la province et au-delà. Le logo ‘Brussels airport – the heart of Europe’ est suffisamment éloquent. Ici, la police est souvent le premier point de contact pour les voyageurs, qui viennent nous trouver pour toutes sortes de questions. Je suis fière d’apporter ma pierre à l’édifice. Mon emploi de contrôleuse frontalière est agréable et intéressant. Dans cet environnement international, j’entre en contact avec une multitude de langues et de cultures. J’aime travailler à l’aéroport. Mon avenir est ici. »