Héloïse développe des outils qui facilitent le travail des policiers

La journée mondiale des programmeurs et développeurs a lieu ce 13 septembre. L’occasion de mettre à l’honneur une collègue « data-scientist » qui crée des outils utilisant notamment l’intelligence artificielle. Ils aident les policières et policiers à traiter plus rapidement un grand nombre de données. 

Héloïse développe des outils qui facilitent le travail des policiers

Héloïse Baudhuin a rejoint la Police Judiciaire Fédérale (DGJ) il y a deux ans et demi. « Je ne suis pas policière mais consultante pour la police. En m’engageant, je voulais que mon travail ait un impact sociétal. Et franchement, je n'aurais pas pu rêver mieux. C’est un très chouette cadre de travail, avec une hiérarchie qui nous fait confiance », entame-t-elle. 

Titulaire d’un master d’ingénieur civil avec une spécialisation en intelligence artificielle décroché en 2020, Héloïse est programmeuse et même développeuse, car elle ne se limite pas à coder mais analyse aussi les besoins de l’organisation, élabore des solutions informatiques et les fait évoluer selon les besoins des policières et policiers. « Je suis plus exactement une « data-scientist ». J’automatise l'extraction d'informations à partir d'une grande quantité de données. Pour cela, j’utilise des techniques de statistique, d'analyse de données, mais aussi de l'intelligence artificielle », détaille Héloïse. 

Elle crée des outils qui permettent d’étudier des documents textuels, audios ou photographiques. « Cela peut aller de quelque chose de relativement simple comme traduire automatiquement les textes ou transcrire de l'audio vers du texte, à du plus complexe comme retrouver automatiquement le sujet d'un document écrit ou même identifier des armes ou de la drogue sur des photos. Il s’agit d’un travail d'informaticienne qui permet de créer les outils qui aideront les policières et policiers à utiliser les données plus facilement et mieux. » 

La création de ces outils doit bien sûr répondre à des obligations de sécurité. « Nous avons le droit d’effectuer des tests mais avant de rendre les outils utilisables au sein de la police, il existe toute une procédure de validation à respecter… » 

Héloïse Baudhuin

Faire une différence concrète 

Héloïse ne cesse de se former dans son domaine d’expertise. « Je participe fréquemment à des webinaires et consulte pas mal de travaux de recherche sur l’IA. Nous nous réunissons également régulièrement au sein de la Direction générale de la police judiciaire avec l’ensemble des collègues occupés avec la datascience et l’IA. Dans notre domaine, il est indispensable de travailler en écosystème et non chacun dans son coin. » 

La jeune femme est en tout cas très fière de pouvoir aider la police dans ses missions. « Les policiers doivent désormais faire face à des quantités énormes de données à analyser. Grâce à la data science, je peux accélérer une partie de leur travail et leur libérer du temps pour les tâches qui requièrent vraiment leur expertise. Et par la même occasion, j’apporte un impact concret dans la vie des citoyens de mon pays, ce qui est très motivant », se réjouit-elle.  

Envie de travailler dans l'ICT ? 

Actuellement, ils sont environ un millier de collègues de la Police Intégrée à évoluer dans des métiers liés à l'ICT. On y trouve majoritairement des membres du personnel civil et des cyber enquêteurs. Vous souhaitez les rejoindre ? Rendez-vous sur le site Jobpol.be pour découvrir les offres d'emploi. N'hésitez pas non plus à participer au Jobday de la Police Intégrée le 11 octobre prochain ! Une session d'information dédiée au métier de cyber enquêteur sera d'ailleurs au menu de la journée.