Sécurité Routière : les feuilles mortes et autres matières glissantes

Il n’y a pas de saisons où il est impossible de tomber sur une route glissante, mais c’est tout de même entre l’automne et la fin des gelées au printemps qu’on est le plus susceptible de trouver ce genre de conditions défavorables. On rappelle aujourd’hui les conseils de base. 

les feuilles mortes et autres matières glissantes

On a tout d’abord la chute des feuilles. Mélangées avec de la pluie, elle peuvent rendre le sol glissant. Et parfois, elles entrainent la formation de flaques d’eau quand elles bouchent les avaloirs. C’est alors l’aquaplanage qui devient un risque potentiel. 

Le risque d’aquaplanage, justement, est tributaire des quantités de pluie qui tombent. Si juillet arrive en premier en Belgique, les autres mois les plus arrosés sont octobre, novembre et décembre. On est donc dans une période où le risque de circuler sur un revêtement détrempé est très élevé. 

Ensuite, on a le froid. On pense tout de suite au givre, au verglas ou à la neige. Mais le froid seul a déjà une action défavorable sur l’adhérence des pneus, du moins si vous êtes resté avec vos pneus été. La composition de leur gomme les rend moins efficaces que les pneus hiver dès que le revêtement passe sous les 7°. Autrement dit, souvent à partir de maintenant. 

Alors que peut-on donner comme conseils ? Rien de bien surprenant en fait. 

Chausser des pneus hiver est une précaution utile. On a parlé de l’adhérence améliorée sur sol froid, mais les pneus hiver sont aussi conçus pour évacuer une plus grande quantité d’eau et pour mieux accrocher sur la neige. Leur usage n’étant pas obligatoire chez nous (mais attention en voyageant…), à chacun de s’interroger sur le rapport coût/bénéfice de cet investissement. A noter qu’il existe des pneus dits 4 saisons. Ces pneus sont un compromis entre les pneus été et hiver. Avantage, vous pouvez les garder toute l’année. Inconvénient : c’est un compromis, avec tout ce que cela implique. Quel que soit votre choix de pneus, il faut vérifier leur état global et s’assurer que la profondeur des sculptures reste suffisante. La loi impose un minimum de 1.6mm, mais cette norme est très basse. On recommande plutôt de les changer à 3mm. 

Ensuite, il y a l’attitude sur la route. Dès que les conditions de circulation deviennent glissantes, il faut adapter sa vitesse et adopter une conduite plus souple. On augmente aussi les distances de sécurité, en fonction de ce qui rend la route glissante. En effet, les distances de freinage peuvent être décuplées sur la glace et quadruplées sur la neige par rapport à une route sèche. Et il est recommandé de double la distance de sécurité en cas de pluie. 

 

Commissaire Olivier Quisquater
Police de la Route