Sécurité routière : Huit fois plus de risques de blessures graves en étant piéton

Les mois d’octobre et novembre sont davantage propices aux accidents impliquant des piétons. En cause : une luminosité plus faible, un soleil plus bas et des nuits plus longues. L’occasion de revenir sur quelques rappels importants.

Huit fois plus de risques de blessures graves en étant piéton

En Belgique, par kilomètre parcouru, un piéton a 8 fois plus de risques d’être gravement blessé qu’un automobiliste, nous révèle l’AWSR.

Et en cette période, les risques sont particulièrement élevés. « D’octobre à novembre, le nombre d’accidents corporels impliquant des piétons augmente de 35% pendant l’heure de pointe du soir. Le nombre de blessés graves et de tués parmi les piétons croît même de 77%. Non seulement il y a plus d’accidents mais ils sont aussi 31% plus graves », explique l’institut Vias

Le changement d’heure augmente les risques d’accidents. « Il est probable que les vitesses d'impact au moment des accidents soient plus élevées après le changement d'heure en raison des conditions de visibilité moindres. Certains conducteurs ne voient pas le piéton et freinent beaucoup trop tard ou ne freinent pas du tout. Le fait que des trajets effectués en temps normal à la lumière du jour lors de l'heure de pointe du soir doivent être parcourus dans l’obscurité totale après le changement d'heure joue indéniablement un rôle. »

Et c’est en traversant la route que le danger est le plus grand. 

Nous vous rappelons donc de bien attendre que le feu soit vert avant d’entamer une traversée sur le passage pour piéton, où vous aurez toujours priorité. A noter que si vous traversez au rouge, cela peut vous coûter 58 euros d’amende, et des frais de justice, sans compter les risques en matière de sécurité !

Si un passage pour piétons est présent à moins de 20 mètres, vous devez l’emprunter. S’il n’existe pas, vous pouvez traverser, mais vous n’avez pas la priorité. Vous devez alors bien vérifier que la voie est dégagée et traverser perpendiculairement à l’axe de la chaussée, et sans vous attarder,  afin de diminuer votre temps de présence sur la route. 

 

Pas sur votre téléphone

Veillez aussi à regarder autour de vous et non pas votre téléphone ! Restez aussi attentifs aux sons qui vous entourent. Coupez donc vos écouteurs ou votre casque

De son côté, le chauffeur aura beau être prudent, sa vision peut être perturbée par un véhicule en stationnement, un arbre, ou encore un panneau. Vous pouvez aussi vous trouver dans son angle mort… Cherchez donc au maximum le contact visuel et portez de préférence des vêtements réfléchissants ou clairs, si vous circulez dans le noir. 

Et si vous croisez vous-même un obstacle, n’hésitez pas à vous arrêter afin de vérifier l’absence de danger avant de poursuivre votre route.

 

Des publics plus à risques

Notons que certains publics doivent davantage faire preuve de prudence. « Au-delà de 75 ans, vous avez 3 fois plus de risque d’être victime d’un accident qu’un piéton d’âge moyen pour la même distance parcourue. Vous êtes également plus vulnérable en cas d’accident. Ainsi, à la suite d’un impact avec une voiture à 50 km/h, de 30 à 50 % des piétons de plus de 75 ans meurent contre environ 5% des piétons plus jeunes », prévient AWSR. 

 

Où circuler ?

Les piétons doivent circuler sur le trottoir s’il existe et à défaut, sur la piste cyclable ou la chaussée. « Il faut en effet qu’il n’y ait pas de trottoir ou d’accotement praticable, en saillie ou de plain-pied, pour qu’un piéton doive se résoudre à marcher sur la route ou sur une piste cyclable », signale notre commissaire Olivier Quisquater. 

Où doit circuler exactement le piéton ? « Quand il circule sur la chaussée, il doit le faire en serrant le plus possible le bord de celle-ci et en marchant à gauche par rapport au sens de sa marche, sauf circonstances particulières. Pourquoi à gauche ? C’est pour voir de face le comportement des véhicules en approche et pouvoir, le cas échéant, s’écarter sur le bas-côté si on sent qu’on n’a pas été vu ! »

Une spécificité existe pour les groupes organisés. « Les processions, les cortèges ou les groupes accompagnés d’un guide, qui forment une plus grande masse, doivent par contre marcher à droite. Et utiliser un éclairage de nuit ! En ce qui concerne les groupes avec guide de plus de 5 personnes, ceux-ci peuvent marcher à gauche, mais en restant en file indienne. Pensons par exemple ici aux troupes de mouvements de jeunesse. »

 

Des principes à rappeler

De façon générale, n’oubliez pas de  rester visibles sur la route. « Il est téméraire, voire suicidaire, de marcher de nuit avec des vêtements sombres sur une route peu éclairée, et du côté droit qui plus est ! », indique encore Olivier Quisquater.

Souvenez-vous également que le piéton doit toujours laisser la priorité aux trams et aux trains et que le principe de prudence du plus fort envers le plus faible reste applicable à tous les usagers.