Surfons Tranquille : Quand le harceleur se glisse dans le téléphone de sa victime

Certains harceleurs utilisent des logiciels espions pour pister leur victime. Si vous avez des craintes, réactivez Play Protect et installez un logiciel anti-virus pour réaliser une analyse approfondie.

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Vu l’omniprésence de la technologie dans la vie des jeunes, le risque de cyber-harcèlement existe malheureusement. Et certains harceleurs n’hésitent pas à s’introduire jusque dans le téléphone de leur victime. « Dans les écoles, les élèves sont de plus en plus fréquemment invités à laisser leur téléphone en classe, pendant les récréations. Profitant de cette situation, un élève, faisant partie du groupe de harceleurs, se glisse dans le local et s’empare du téléphone. Il y installe un logiciel espion qui va lui permettre d’accéder aux contenus des messageries, aux SMS, ou encore de voir la liste des appels téléphoniques. Il pourra aussi prendre connaissance de la géolocalisation et de bien d’autres fonctionnalités », explique le commissaire Olivier Bogaert.

Pour réaliser son méfait, le harceleur ne passera pas par Google Play mais se rendra dans les réglages de l’appareil, cochera la case « source inconnue » et désactivera le service de protection Play Protect. Il utilisera alors une carte mémoire reprenant un logiciel espion qu’il glissera dans le téléphone. Une méthode qui vaut pour l’environnement Android, le système Ios d’Apple étant plus compliqué d’accès.

Activez un anti-virus

Concrètement, que peux faire la victime ? Le fait qu’elle se confie est déjà positif. N’hésitez pas à l’accompagner et à lui conseiller de réactiver Play Protect et d’installer un logiciel anti-virus pour procéder à une analyse approfondie. « Dans les paramètres du téléphone, il est aussi possible d’aller vérifier les droits d’accès des applications. Celle que l’utilisateur n’a pas installée et qui se donne des droits sur de nombreuses données personnelles, doit absolument être supprimée. Et puis, dernière possibilité, réinitialiser le téléphone en veillant à ne pas activer la restauration issue d’une sauvegarde antérieure », termine le commissaire de la Federal Computer Crime Unit.