Quand les jeunes et les forces de l'ordre se parlent

Davide et Bruno sont tous deux policiers à la zone de police Midi. Chacun a été un jour confronté, dans l'exercice de ses fonctions, à de la violence verbale ou physique de la part de citoyens. Dans le cadre de la campagne Respect mutuel, initiée par le département Sécurité et Prévention du SPF Intérieur en collaboration avec la GPi, ils ont accepté de discuter de cette problématique avec des jeunes devant une caméra. Des rencontres touchantes et constructives.

Quand les jeunes et les forces de l'ordre se parlent

Bo, 16 ans, et Davide, policier à Bruxelles, ont dans un premier temps un peu de mal à se regarder dans les yeux. C’est que leur point de vue respectif sur l’attitude de l’autre lors de manifestations est loin d’être positif. Pourtant, ils ont accepté de discuter calmement, loin du tumulte des événements. Bo reproche notamment au policier son comportement trop agressif. « Si vous (les manifestants) occupez l’espace public, la police doit intervenir », lui explique le policier de la zone Midi. Et la jeune fille de lui reprocher l’utilisation de la violence. « Comment ferais-tu face à quelqu’un qui ne s’exécute pas ? », lui demande le policier. « Il faut enlever les gens un par un et pas les resserrer les uns contre les autres », rétorque l’adolescente. « Les évacuer un par un, c’est ingérable tactiquement. Et il faut penser à notre sécurité. On ne peut pas envoyer deux policiers dans la masse pour prendre quelqu’un et le ramener. Les deux qui y vont seront d’office attaqués par des manifestants mal intentionnés », lui explique alors le policier.

 

Ces vidéos entrent dans le cadre de de la campagne initiée par le SPF Intérieur visant à promouvoir la relation entre le citoyen et les professionnels de la sécurité, avec comme message: "C'est en apprenant à mieux se connaître l'un l'autre que l'on peut se respecter davantage".

De son côté, Ilyas, 24 ans, fait face à Bruno, lui aussi policier à la zone de police Midi. « Je ne vais pas généraliser mais la police n’est pas très bien vue. Quand elle arrive, on ne se dit pas qu’on va passer un bon moment », affirme le jeune homme. « On ne comprend pas toujours la vision qu’ont les jeunes de la police. Je peux comprendre que certains voient une agression de notre part mais si on vient contrôler, c’est qu’on nous l’a demandé. (…) Très souvent, ça se passe bien mais il suffit qu’un jeune dise « sale flic » et ça prend une ampleur exagérée », réagit Bruno. « Les jeunes créent leur auto-défense », rétorque Ilyas. Et les deux de se quitter sur une note d’espoir : « Si on travaille ensemble, les jeunes et la police, on arrivera à une ville et un monde meilleur. »

Preuve en est que le dialogue est une étape indispensable dans la compréhension de l’autre et dans la construction d’une relation respectueuse entre personnes que tout semble parfois opposer. Découvrez ici les entretiens filmés disponibles en trois langues :

 

Plus d’informations…

  • Toutes les informations sur la campagne sur le site besafe.be