Police des Chemins de Fer : loin du train-train quotidien

Vous les avez certainement déjà vus patrouiller dans les trains, sur les quais ou dans les stations de métro. Ce mois-ci, intéressons-nous aux collègues de la Police des Chemins de Fer (SPC). Focus sur Oussama et Clarys, fiers de travailler au service de la population.

SPC

Sur la bonne voie à la SPC

L’inspecteur Oussama Oulichki (30 ans) travaille à la police depuis neuf ans. Un rêve d’enfant devenu réalité. Oussama a débuté sa carrière à la zone de Bruxelles CAPITALE Ixelles et travaille à la SPC depuis le 1er novembre 2023. En tant que membre de la direction opérationnelle nationale, il contribue à l’organisation d’actions au niveau national et recueille des informations utiles (par exemple, le nombre d’accidents de personnes au cours d’une période donnée).  

« Je suis fier de pouvoir organiser des actions nationales axées sur des thèmes ayant un impact majeur sur notre société, tels que les vols de câbles, principalement dans le cadre de la criminalité organisée », déclare Oussama. « La SPC Bruxelles organise aussi régulièrement des patrouilles internationales dans les trains en collaboration avec les Pays-Bas, la France et l’Allemagne. Une opération de grande envergure visant la criminalité liée à la drogue et les vols à la tire aura par exemple bientôt lieu. » Des moments particuliers à partager ? « C’était exceptionnel de pouvoir accompagner les athlètes des Jeux olympiques et paralympiques cette année. Et lorsque la famille royale effectue un voyage privé en train, nous avons également l’honneur d’être présents. »

Service d’intervention à part entière

La SPC est-elle le terminus pour Oussama ? « La direction offre une telle variété qu’il serait insensé de faire autre chose », conclut l’inspecteur. « Nous pouvons un jour être dans le feu de l’action (accompagnement de VIP, action nationale contre les intrusions sur les voies...), mais accomplir le lendemain des tâches administratives. Pouvoir combiner les deux est un véritable luxe et une grande source de motivation. Nombreux sont celles et ceux qui ne connaissent pas les missions de la SPC. Nous intervenons dans les gares ou les stations de métro, sur et aux abords des voies. Il s’agit d’un terrain d’action spécifique, pour lequel nous avons suivi une formation technique. Nous sommes confrontés à des conflits, des faits de drogue, des vols de bicyclettes, des meurtres... tout comme la Police Locale, mais sur un autre territoire. Cela rend notre travail très intéressant. »

« Si vous rêvez vraiment d’intégrer la police, foncez ! » 

Elle en rêvait depuis l’âge de 6 ans. Ayant tout juste soufflé sa 17ème bougie, Clarys Resimont s’inscrit donc aux tests de recrutement pour intégrer la police.  « J’étais encore en rhéto à ce moment-là », sourit-elle. La jeune femme avait une idée bien claire en tête. « Dès que j’ai obtenu mon CESS et mon permis de conduire, j’ai décidé de réaliser mon rêve d’enfant. » 

Passée par les pompiers-cadets à 16 ans, la jeune inspectrice avait en elle l’envie d’aider les autres. « Je n’ai pas vraiment la force physique pour faire carrière chez les pompiers et mon choix numéro 1 était la police. Si je n’étais pas prise, je pensais devenir ambulancière », nous confie-t-elle.  

Après sa formation à l’académie de police, Clarys rejoint la Direction de la logistique début 2023, avant de demander à effectuer une mobilité à la Police des Chemins de Fer pour découvrir le terrain. « Je suis arrivée ici en juin 2024 et je ne regrette pas mon choix. Nous avons une mission principale d’intervention et d’aide aux citoyens/navetteurs. Nous patrouillons dans les gares, les métros, les trams, intervenons sur des vols, des accidents, des heurts de personnes, … La fonction est très variée », explique cette passionnée de sport. Clarys apprécie nager, rouler à vélo, jouer au foot et monter à cheval. Elle vient aussi dernièrement de s’inscrire dans un club de triathlon !  

Fière de faire partie de cette unité, Clarys n’hésite jamais à conseiller aux jeunes de s’engager. « Si l’on est sûr de son choix, il faut foncer. Intégrer la police est à la portée de chacune et chacun si on s’en donne les moyens. » 

Au fond, est-ce une difficulté d’être une jeune policière ? « Non, je suis plutôt la petite protégée du groupe et on répond vite à mes questions. Mes amis me taquinent parfois sur mon choix de carrière mais j’aime mon boulot et l’ambiance qui y règne. » 

« Nous sommes leur boussole » 

Même si elle peut connaître des moments de découragement, ils ne durent jamais longtemps. « Ce n’est pas facile quand on découvre une personne de notre âge qui a perdu la vie, que l’on voit la famille crier, pleurer. Ce sont des situations difficiles. Mais on essaye de se vider la tête ensuite, de faire la part des choses une fois de retour à la maison… », confie la jeune femme de 21 ans. Et l’envie d’aider les citoyens reprend vite le dessus. « Pour certains, nous sommes un peu leur boussole, leur repère. Je me sens utile dans ce que je fais. » 

Clarys tient à remercier les collègues qui l’ont aidée à atteindre son but. « Beaucoup m’ont transmis leur expérience. Nous sommes entourés de nombreux collègues et notamment des plus âgés qui ont des choses à nous apprendre. Il faut être à l’écoute des remarques et conseils et ne jamais hésiter à poser des questions ! »