La Direction de la sécurisation progresse à grands pas
Les premiers agents sont entrés en fonction en septembre 2018, l’occasion pour la Direction de la sécurisation (DAB) de la Police Fédérale de tirer un bilan intermédiaire. Sur les 1 600 équivalents temps plein qui composeront à terme l’effectif de la DAB, on recense à l’heure actuelle 650 membres actifs et 220 aspirants en formation. Après la prise en charge des sites nucléaires de Tihange et Fleurus ainsi que de l’aéroport de Zaventem, la reprise des missions de police des cours et tribunaux s’organise.
Les effectifs de la Direction de la sécurisation (DAB) de la Police Fédérale s’étoffent progressivement. Suite à l’intégration des membres du Corps de sécurité du SPF Justice le 1er janvier dernier, ils sont à présent 650 à garnir les rangs de la nouvelle direction, sans compter les 220 aspirants encore en formation. “En un an, nous avons rempli la moitié de notre effectif”, relève le commissaire divisionnaire Eric Delhez, directeur de la DAB. “Mettre sur pied une nouvelle direction reste un défi de taille, avec de nombreux obstacles mais ils n’arrêtent pas notre équipe motivée.”
Si les recrutements en Wallonie se portent bien, la Flandre semble un peu plus à la peine. “En Wallonie, nous avons rempli toutes nos classes de 25 candidats depuis le mois de juin. En Flandre, c’est plus compliqué, sans doute à cause de la concurrence de certaines grandes entreprises recrutant dans le même secteur. Mais on ne baisse pas les bras pour autant. Nous avons intensifié les campagnes de recrutement et notamment pris contact avec les classes de 7ème année de Sécurité intégrale”, détaille le directeur.
Les premiers agents de sécurisation sont entrés en service en septembre 2018 pour sécuriser la centrale nucléaire de Tihange. Depuis le 1er décembre 2018, la DAB a aussi repris la sécurisation du site nucléaire de Fleurus et de l’aéroport de Bruxelles-National. Actuellement, la priorité est mise sur la police des cours et des tribunaux. A terme, 910 des 1 600 membres de la direction se chargeront de cette tâche sur l’ensemble du territoire national.
Pour rappel, la DAB emploiera 1 354 agents et assistants de sécurisation, bénéficiant d’une fonction spécifique. Outre le transfèrement des détenus, la police des cours et des tribunaux, la sécurisation des sites nucléaires et de l’aéroport de Bruxelles-National, il s’agira aussi de reprendre la sécurisation des institutions nationales, internationales et européennes, de constituer une réserve pour la sécurisation des centrales nucléaires et de prendre en charge la sécurisation des infrastructures du SHAPE, de l’OTAN et des Palais Royaux. Selon le directeur de la DAB, les effectifs devraient afficher complets fin 2020. “Les derniers candidats devraient sortir de formation en décembre de l’année prochaine”, précise Eric Delhez.
Un métier valorisant qui les rend fiers
“Fiers d’appartenir à la DAB”
L’agent de sécurisation J.V.E. (22 ans) a commencé à travailler le 1er décembre 2018 à l’aéroport de Zaventem. Avec son équipe, il a assisté aux premiers pas de la DAB. Lorsqu’il a lu l’offre d’emploi pour un poste d’agent de sécurisation sur le site Jobpol, il n’a pas hésité un seul instant : “Cette offre d’emploi me donnait l’opportunité d’entrer à la police. J’avais essayé de devenir inspecteur et il me manquait quelques points à l’épreuve cognitive. Mais pour devenir agent de sécurisation, si vous êtes diplômé du secondaire, vous n’avez pas à passer le test cognitif. La courte durée de la formation était également un point positif.” À aucun moment il n’a regretté son choix : “Aucune journée ne se ressemble ! Lors de mes patrouilles à pied, je parcours facilement 12 à 15 km par shift. En termes d’activité physique quotidienne, c’est pas mal ! Nous travaillons parmi les citoyens et sommes donc un point de contact. Mes collègues et mon chef d’équipe sont des personnes très agréables. Il y a un véritable esprit d’équipe !”
Conseillerait-il à d’autres personnes de venir travailler à la DAB ? “Absolument ! Il s’agit d’un travail plaisant, très diversifié et qui nous permet de voir et d’apprendre beaucoup de choses. Pour ceux qui souhaitent devenir inspecteur, cet emploi permet d’intégrer la police de manière honorable. Je suis particulièrement ambitieux et compte donc saisir cette opportunité. Certains collègues et moi-même participons de manière volontaire à des salons de recrutement afin d’expliquer notre job. Les personnes intéressées ne doivent pas hésiter à postuler via www.jesecurise.be !”
”Nous nous sentons bien accueillis, soutenus et valorisés”
Christophe Vranken (42 ans) vient de rejoindre les rangs de la DAB après dix années passées au sein du corps de sécurité du SPF Justice. “Ma fonction est assez similaire à celle que j’exerçais là-bas. Je m’occupe du transfert de dossiers, de personnes dans les centres fermés ou encore de la prise en charge de détenus à transporter dans les Palais de Justice. On se sent valorisés et impliqués”
Christophe évolue à Marche, dans la province du Luxembourg. “Nous sommes pour l’instant 15 personnes dans l’équipe et présents en journée sur le terrain.” Il apprécie la diversité des tâches que lui offre son métier. “Chaque mission est différente et c’est ce qui me plait.”
2019 amène son lot de changements : “Cette année servira de transition et sera faite de formations mais aussi sans doute d’arrivées et de départs. Il faudra que tout le monde prenne ses marques.”
Il se sent en tout cas soutenu, bien accueilli et valorisé par sa hiérarchie. “Je constate du respect et de la discipline, le courant passe bien avec notre commissaire et le directeur de la DAB est déjà passé nous saluer. Notre travail est reconnu par nos supérieurs !”