Exploitation sexuelle : trois suspects placés sous mandat d’arrêt
Le 9 septembre dernier, la PJF de Charleroi a mené une opération visant des proxénètes d’origine brésilienne. A l’issue de l’enquête, entamée en février, cinq expulsions immédiates et trois mandats d’arrêt ont été requis.

L’opération s’est déroulée sur plusieurs communes de l’arrondissement de Charleroi. Elle visait les lieux de résidence de trois personnes suspectées d’être impliquées dans un réseau de prostitution et d’exploitation sexuelle. Dans le même temps, trois autres maisons servant à des prostituées ont été perquisitionnées. Elles y recevaient leurs clients, au grand dam des riverains qui se plaignaient des allées et venues.
Si la prostitution est légalisée en Belgique, il est par contre interdit de l’organiser pour autrui et d’en tirer profit. Ce que les cinq suspects, tous d’origine brésilienne, faisaient depuis plusieurs mois. Les prostituées étaient installées dans des appartements et véhiculées par les individus qui empochaient ensuite des loyers, engendrant pour eux des gains substantiels.
Une quarantaine de personnes mobilisées
L’enquête, entamée en février dernier, a été menée par la Division Criminalité Organisée contre les Personnes, section Traite des êtres humains (TEH) de la PJF Charleroi et a demandé l’engagement de 36 enquêteurs de la PJF et d’un maître-chien « recherche de billets ». L’office des étrangers était également associé à l’opération, de même qu’un officier de liaison facilitant le traitement des demandes.
A l’issue de cette enquête, quatre prostituées et un homme présent sur les lieux, tous en situation de séjour illégal, ont fait l’objet d’une expulsion immédiate du territoire national et trois suspects ont été placés sous mandat d’arrêt par le juge d’instruction.