Des coups de téléphone de numéros étrangers pour des jobs soi-disant bien rémunérés
Vous avez été contacté par un numéro dont le préfixe débute par +44, voire un autre numéro international ? Si l’on vous a proposé des missions simples particulièrement bien rémunérées, c’est qu’il s’agit d’une arnaque à la tâche. Mettez-y fin immédiatement.

Il y a quelques mois, nous vous parlions des arnaques relatives au monde de l’emploi. Et notamment celle où il vous est demandé d’effectuer un travail simple en ligne en échange d’un salaire particulièrement attractif. Vient ensuite le piège, car les victimes sont invitées à effectuer des virements pour soi-disant débloquer leur salaire.
Dans notre précédent article, l’arnaque à la tâche débutait par un message Whatsapp, où les escrocs se faisaient passer pour des recruteurs. Nos voisins français et Safe on Web tirent la sonnette d’alarme face à des arnaques similaires mais qui cette fois-ci ont lieu via des appels de numéros étrangers et en particulier britanniques.
Un numéro dont le préfixe commence en général par +44 vous contacte et l'interlocuteur prétend être un recruteur. Il vous invite à réaliser des tâches simples (liker un message, regarder une vidéo, laisser un commentaire,…) pour un salaire attrayant. Au début, vous recevez votre récompense mais une fois que vous passez à des missions « mieux rémunérées », on vous demande alors d’avancer de l’argent pour accéder à votre paye que vous n'obtiendrez évidemment jamais.
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Des menaces à l'autre bout du monde
Des centaines de milliers de personnes ont ainsi été victimes de cette arnaque dont le préjudice a dépassé les 100 millions d’euros. « Les coupables ne sont pas de petits amateurs. Ces arnaques sont orchestrées par des groupes mafieux basés en Asie du Sud-Est, notamment en Birmanie, au Laos et au Cambodge. Ces organisations disposent d’une logistique impressionnante et d’un réseau international. Elles achètent des numéros prépayés en masse pour masquer leur identité. Plus inquiétant encore, elles exploitent parfois des travailleurs forcés, souvent originaires d’Inde, du Kenya ou d’Ouganda. Ces derniers passent des appels toute la journée sous la menace ou dans des conditions proches de l’esclavage », prévient l’assureur Leocare.
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Quels conseils face aux arnaques à la tâche ?
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Un appel avec un préfixe étranger doit immédiatement vous mettre la puce à l’oreille.
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Ne décrochez pas si vous ne connaissez pas le numéro.
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Il se peut que vous soyez aussi victime de l’arnaque « Wangiri ».
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Évitez de partager des informations personnelles et n’hésitez pas à installer une application de filtrage comme celle d’Orange, que nous évoquions aussi dans notre article précédent.
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Méfiez-vous des demandes urgentes qui vous empêchent de réfléchir à la situation.
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Si vous êtes victime, surtout, conservez un maximum de preuves, bloquez votre carte via CardStop et portez plainte auprès de la Police Locale.