Sécurité routière : le bon usage des technologies

La question posée sur antenne de Classic 21 était de savoir si les nouvelles technologies qu’on trouve dans les véhicules récents n’ont que des bienfaits (systèmes de freinage d'urgence, les détecteurs de fatigue, etc.). 

Sécurité routière : le bon usage des technologies

Comme souvent, rien n’est tout à fait blanc, ni tout à fait noir. La technologie a beaucoup de bon et parfois du moins bon. Elle a du bon quand elle est bien utilisée par le conducteur. Un bon usage, c’est de ne pas entièrement compter sur elle pour compenser ses erreurs ou un style de conduite agressif. Par exemple, lors de l’arrivée de l’ABS, certains conducteurs ont cru qu’ils pouvaient rouler tout à coup plus vite, et que la technologie ferait le reste. Cependant, les lois de la physique ne changent pas malgré l’ABS, c’était donc une idée erronée. Tant qu’il n’y aura pas une conduite 100% autonome, il restera important que chaque conducteur agisse de manière responsable et continue à se concentrer sur la conduite, malgré toutes les aides mises à sa disposition. 

Mais globalement, les équipements rendus obligatoires par l’UE ont contribué à sauver de nombreuses vies. Citons-en quelques-uns :

  • Les ceintures de sécurité deviennent obligatoires le 1er juillet 1973 pour les sièges avant dans la plupart des pays européens.
  • L'ABS, permettant de mieux contrôler le véhicule lors de freinages d'urgence en évitant le blocage des roues, devient obligatoire pour tous les nouveaux modèles de véhicules à partir du 1er janvier 2003.
  • Les feux de jour, améliorant la visibilité du véhicule durant la journée, deviennent obligatoires pour tous les nouveaux modèles de véhicules commercialisés à partir du 1er janvier 2011.
  • L'ESP, améliorant la stabilité du véhicule, devient obligatoire pour tous les nouveaux véhicules à partir de novembre 2014

 

Et récemment, il y a même eu une nouvelle salve d’équipements rendus obligatoires sur les véhicules automobiles : 

  • adaptation intelligente de la vitesse,
  • facilitation de l'installation d'un éthylomètre antidémarrage,
  • systèmes d'avertissement en cas de somnolence et de perte d'attention du conducteur,
  • systèmes avancés d'avertissement en cas de distraction du conducteur,
  • signaux d'arrêt d'urgence,
  • systèmes de détection en marche arrière,
  • enregistreurs de données d'événement (dit familièrement « boîte noire »),
  • système précis de surveillance de la pression des pneumatiques,

Des mesures de sécurité avancées supplémentaires seront exigées pour les voitures et les camionnettes, à savoir notamment:

  • des systèmes avancés de freinage d'urgence,
  • des systèmes d'urgence de maintien de trajectoire,
  • des zones étendues de protection contre les chocs de la tête, qui sont capables d'atténuer les blessures des usagers vulnérables de la route, comme les piétons et les cyclistes, en cas de collision.

 

En plus des prescriptions générales et des systèmes existants (tels que l'avertissement de franchissement de la ligne et les systèmes avancés de freinage d'urgence), les camions et les autobus devront être équipés de systèmes avancés capables de détecter des piétons et cyclistes se trouvant à proximité immédiate et de réduire fortement les angles morts autour du véhicule.

Enfin, n'oublions pas non plus que la carrosserie des véhicules a beaucoup été améliorée, tant pour protéger les passagers que les usagers faibles en cas de choc. Sans compter aussi d’autres éléments de sécurité passive extrêmement importants comme les airbags ou les prétensionneurs sur les ceintures.

 

Commissaire Olivier Quisquater

Police de la Route

 

En savoir plus?

  • Plan national de sécurité 2022-2025 - Le sujet de cet article s’inscrit dans la lutte contre le phénomène Sécurité routière