Sécurité routière : bien annoncer ses intentions

On peut imaginer qu’une partie des personnes qui s’en plaignent sont aussi dans le nombre de celles qui oublient de temps à autre d’annoncer leurs intentions. D’ailleurs, qui peut dire qu’il n’a jamais oublié une seule fois d’indiquer à temps ce qu’il allait faire sur la route ? Sans doute personne. Mais ce  n’est pas une raison pour ne pas essayer de ne jamais oublier. 

Quelles sont les obligations en la matière ? 

Clignoter est le principal moyen de communication des usagers motorisés, et le code de la route impose leur usage dans un certain nombre de cas : pour effectuer une manœuvre, un déplacement latéral ou un changement de direction. L’indication doit se faire suffisamment à temps, et pas juste au moment où on commence la manœuvre, le déplacement latéral ou le changement de direction, car sinon, ça n’aide pas beaucoup. Et il faut mettre fin à l’usage des clignotants une fois que ce n’est plus nécessaire, c’est-à-dire quand le déboîtement ou la manœuvre sont terminés. 

Clignoter est donc indispensable notamment pour annoncer et effectuer un changement de bande ou un dépassement, pour éviter un véhicule garé ou un obstacle en chaussée, pour se garer ou se remettre en mouvement après s’être garé, pour faire demi-tour, pour changer de direction à un carrefour, etc. Dans un rond-point, il faut clignoter pour changer de bande dans celui-ci et aussi pour le quitter. C’est d’ailleurs l’oubli du clignotant pour sortir des ronds-points qui nous vaut le plus de courrier, tant cela agace ceux qui attendent leur tour pour pouvoir s’y insérer. 

Attention, utiliser ses clignotants est indispensable, mais ne confère aucune priorité. Un bel exemple, c’est la montée sur autoroute. Le véhicule montant doit mettre ses clignotants, pour annoncer ses intentions. Mais cela ne lui donne pas pour autant le droit de forcer le passage, car l’usage des clignotants ne suffit pas à lui donner une priorité qu’il n’a pas au regard du code de la route. Cette remarque ne vaut pas que sur autoroute d’ailleurs. 

Enfin, montrer ses intentions est aussi important pour un cycliste ou quelqu’un à trottinette.  Ils devront, si possible, indiquer leur direction par un mouvement du bras. Si le code dit « si possible », c’est parce que dans certains cas, on peut comprendre que ces usagers aient besoin de laisser leurs 2 mains sur le guidon pour manœuvrer : en présence de rails de tram par exemple, ou encore sur une route en très mauvais état. Mais ce sont des exceptions, et dans la majorité des cas, ils peuvent parfaitement faire ce mouvement du bras. 

Retenons que se faire comprendre, c’est éviter bien des malentendus et donc, des accidents ou de l’agacement chez les autres. 

Commissaire Olivier Quisquater 

Police de la Route 

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• Plan national de sécurité 2022-2025 - Le sujet de cet article s’inscrit dans la lutte contre le phénomène Sécurité routière