Sécurité routière : 90 km/h sur les chantiers mobiles

Il y a beaucoup de chantiers autoroutiers sur notre territoire. Personne n’aime ça, mais ces travaux sont indispensables. Qui dit travaux, dit travailleurs pas loin de la chaussée.  Voilà pourquoi, notamment, des limitations de vitesses sont mises en place.

Sécurité routière : 90 km/h sur les chantiers mobiles

La présence de personnel n’est d’ailleurs pas la seule raison. Dans un chantier, la configuration normale d’une autoroute, qui est conçue à la base pour éviter les obstacles, est fortement modifiée. On va retrouver, selon le cas : de la signalisation en bord de voie, des marquages temporaires à suivre, des engins de signalisation, des engins d’entretien ou de chantier, des rétrécissements de chaussée, des coupures de voie, ou encore des chicanes. Donc, même aux heures où le chantier est au repos, il reste de toute façon d’autres bonnes raisons pour lever le pied. 

Quand il s’agit de chantiers fixes, la pré-signalisation commence assez loin de l’entrée du chantier, à 1,5 km. Cette annonce doit déjà vous interpeller, car inévitablement, le signal suivant vous demandera de réduire votre vitesse à 90 km/h, et ensuite, très souvent, encore plus bas, 70 km/h, voire 50 km/h en cas de chicane. 

Malheureusement, chaque année, en moyenne, en Wallonie, à hauteur des chantiers autoroutiers, on relève encore 178 blessés et 4 décès. Beaucoup de conducteurs se font prier pour respecter ces diminutions de la vitesse. Pour cette raison, il est souvent placé des radars ou des lidars dans les zones de chantier. Et malheureusement, même quand ils sont annoncés, ça ne suffit pas toujours à ce que tous les conducteurs se plient aux limitations du chantier. 

Mais il est des chantiers pour lesquels on ne peut pas toujours avoir un dispositif pour prévenir aussi loin de leur présence et diminuer la vitesse préventivement, il s’agit des chantiers de très courte durée ou mobiles. Depuis quelques années cependant, la Région wallonne impose une diminution à 90 km/h sur ces chantiers. Un signal 90 est d’ailleurs placé sur les camion de signalisation ou absorbeur de choc qui précèdent ces chantiers. Cette limitation à 90 km/h ne concerne généralement qu’une toute petite distance, mais il est essentiel de la respecter pour la sécurité des travailleurs. Car sur ces chantiers éphémères et souvent mobiles, il y en a d’office. 

Mais encore faut-il voir ce camion pourtant très visibles avec leurs grand panneaux bardés d’éclairage ! En effet, en moyenne, chaque semaine, sur les autoroutes belges, deux à trois de ces camions absorbeurs de chocs sont endommagés à la suite d’un accident de circulation. En cause ici, pas uniquement la vitesse, mais également l’inattention des usagers. La distraction, c’est sans doute l’autre cause principale des accidents à l’entrée des chantier

Ajoutons en aussi une troisième : le respect des distances de sécurité. Car ce sont bien entendu des zones qui peuvent générer des ralentissements soudains. Et si les distances de sécurité ne sont pas respectée, le carambolage n’est pas loin ! 

 

Commissaire Olivier Quisquater 

Police de la Route 

 

En savoir plus ? 

  • Plan national de sécurité 2022-2025 - Le sujet de cet article s’inscrit dans la lutte contre le phénomène Sécurité routière