Focus sur les inspecteurs !

Certains profils s’avèrent plus difficiles à pourvoir au sein des directions et services de la Police Fédérale. Pour combler les déficits et attirer des candidats aptes, tant internes qu’externes, la Police Fédérale va mettre en 2023 un accent particulier sur l’#EmployerBranding. En janvier, focus sur les inspecteurs ! Aux côtés de l’inspectrice Nele Van Gasse, nous partons à la découverte du terrain d’action spécifique de la Police de la navigation (SPN) d’Anvers.

Focus sur les inspecteurs !

Wanted : inspecteurs !

En date du 30 novembre 2022, le tableau organique de la Police Fédérale comptait 7 301 inspecteurs, dont une majorité au sein de la Direction de la police de la route (DAH) mais tous les emplois disponibles ne sont actuellement pas occupés. Les déficits les plus forts touchent notamment la Police de la Navigation (SPN) et la Police Aéronautique (LPA).

À la Police Fédérale, les inspecteurs ont la possibilité de se spécialiser. Songeons par exemple à la Direction d’appui canin, la Police Aéronautique, la Police des Chemins de Fer, la Police de la Navigation, la Police Judiciaire Fédérale ou aux corps d’intervention auprès des directions de coordination et d’appui. À la Police Locale, des inspecteurs peuvent travailler en intervention, dans la fonctionnalité de travail de quartier, dans un service jeunesse ou de recherche, etc. Le point commun : les inspecteurs contribuent à la fonction de police orientée vers la communauté, ce qui signifie qu’ils appartiennent à une police « intégrée » dans la société.

Focus sur les inspecteurs !

SPN Anvers : traiter des affaires de A à Z

L’inspectrice Nele Van Gasse (32 ans) a rejoint depuis trois ans la SPN Anvers. Pour elle qui a travaillé dans le secteur maritime, auquel elle est profondément attachée, la décision de se tourner vers la SPN au terme de sa formation en académie de police était toute logique. “Cela fait trois ans que je me suis embarquée dans l’aventure”, témoigne-t-elle. “J’apprécie la collaboration avec mes collègues (qui sont près d’une centaine, ndlr.) et nous nous entendons bien. Au sein de la section Vols, j’ai pas mal de liberté dans l’exercice de ma fonction. Contrairement aux grandes zones de police, où les dossiers passent par différents services, par exemple pour visionner des images de vidéosurveillance ou pour réaliser des auditions, nous avons ici l’occasion de traiter les affaires de A à Z. Nous avons en d’autres termes le temps de faire nos recherches et de traiter nous-mêmes les dossiers, en nous concertant avec des collègues pour rechercher ensemble des solutions. Nous avons aussi la possibilité de suivre des formations supplémentaires, notamment sur la question des transports lourds ou du tachygraphe, ou celle pour décrocher le certificat de navigation. Ce certificat nous permet de conduire l’un de nos deux patrouilleurs, ou encore le RHIB (rigid hull inflatable boat). Les possibilités sont illimitées.”

Sur l’eau, sur terre ou dans un poste-frontière

La SPN Anvers se caractérise par une grande variété de tâches : intervention sur terre ou sur l’eau, contrôles aux frontières, contrôles de la navigation maritime, de plaisance et intérieure, sécurisation et sécurité du port, travail en équipe autour des phénomènes (environnement, criminalité, assistance aux victimes…). Chaque nouveau collaborateur suit une formation fonctionnelle et se voit offrir des opportunités d’évoluer dans les tâches spécifiques qui lui parlent le plus. Quelqu’un qui débute à la SPN Anvers peut s’essayer à trois options : sur l’eau, sur terre ou dans un poste-frontière. Tout le monde n’est pas obligé d’être titulaire d’un certificat de navigation. Mais la possibilité est offerte d’officier comme accompagnateur.

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Sécurité du port et sur l’eau

Le terrain d’action spécifique de la Police de la Navigation d’Anvers se situe essentiellement au sein du port d’Anvers, mais s’étend également aux voies navigables situées en province d’Anvers, dans le Brabant flamand, à Bruxelles et dans le Limbourg. “Le territoire est trois fois plus étendu que celui de la ville d’Anvers. Il m’a fallu une année pour m’y retrouver dans cet enchevêtrement de routes, quais, containers, zones maritimes et cours d’eau… Le milieu portuaire est un secteur très spécifique, où il faut des gens qui connaissent leur boulot, se tiennent au courant des évolutions législatives (par exemple en matière d’étrangers), et de spécialistes qui continuent de se former en permanence. C’est fou tout ce que j’ai appris en trois ans !”

Pas de conflits de voisinage

Il va de soi que la SPN Anvers est confrontée à des problèmes spécifiques liés à l’activité portuaire. “Si vous aimez filer en voiture d’une intervention à l’autre, intervenir lors de bagarres ou de conflits de voisinage, vous êtes à la mauvaise adresse”, explique Nele Van Gasse. “À quoi pouvez-vous vous attendre ici ? Drogues, accidents du travail, accidents de roulage, vols de cuivre… Le port d’Anvers est exposé à une problématique aiguë liée aux drogues. Nous ciblons les personnes qui viennent récupérer des drogues et sont repérées sur les quais grâce aux caméras. Dans ce cadre, nous travaillons en partenariat avec les douanes. Les criminels renouvellent toutefois constamment leurs méthodes et façons de procéder, et nous devons rester à la page ! Nous sommes également confrontés à de nombreux accidents de roulage : soit les dégâts sont uniquement matériels, soit il peut s’agir d’accidents graves, entraînant des blessés voire des morts. Les lourdes cargaisons transportées peuvent parfois provoquer des accidents du travail : les dockers ne perçoivent pourtant pas de prime de danger. Le moindre incident peut être grave. Enfin, nous intervenons aussi pour des vols de voiture, des vols de cuivre (sur les voies de chemin de fer)… Lorsqu’il n’y a pas d’interventions, la journée peut se remplir autrement : patrouiller, procéder à des contrôles (de navires), mener des actions planifiées de recherche avec la Cellule des personnes disparues, rédiger des PV, visionner des images de vidéosurveillance, compulser des dossiers, rendre visite aux entreprises qui sont toujours ravies de nous voir.”

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Briser la peur de l’inconnu

“De nombreux collègues de la Police Intégrée ignorent les missions de la SPN Anvers”, constate enfin l’inspectrice Van Gasse. “Notre travail est loin de se limiter au seul aspect maritime. Nous disposons de matériel adéquat (et sûr) pour effectuer nos missions. Malgré le manque de personnel, tout est mis en œuvre pour nous éviter de faire trop d’heures supplémentaires. Lors de la confection du planning, les collègues qui font du covoiturage se voient attribuer les mêmes plages horaires. De plus, les shifts de douze heures nous permettent régulièrement de rester une journée à la maison en semaine. Les collègues aiment travailler ici ; ceux qui partent le font généralement en raison des trajets. C’est un chouette service où je veux m’investir à fond, car j’adore travailler ici !”



Bon à savoir : les candidats inspecteurs peuvent à tout moment postuler sur jobpol.be.