Communication du chef de corps dans le cadre des accusations dont la police belge fait l’objet

Ce vendredi 19 juin, 80 membres du personnel de notre zone de police Montgomery ont tenu à exprimer, dans le calme et en toute dignité, leur mécontentement et leur désapprobation par rapport aux accusations dont les policiers belges font actuellement l’objet (voir la vidéo ci-dessous). Cette action a été organisée avec l’autorisation de l’autorité administrative compétente, M. Vincent De Wolf, et avec mon soutien en tant que chef de corps.

Tout comme mes collaborateurs, je ne peux accepter que notre profession soit accusée dans son ensemble de faits de violence gratuite, de racisme… Si nous ne pouvons pas nier que malheureusement de tels faits existent, nous savons :

  • qu’ils restent très peu fréquents et qu’ils sont commis par un nombre très limité de collègues.

  • qu’ils font systématiquement l’objet d’une enquête lorsqu’ils nous sont rapportés et de sanctions s’ils sont prouvés .

Les chiffres récoltés dans le cadre de la rédaction de notre rapport annuel 2019 sont là pour démontrer que notre travail est, dans la toute grande majorité des cas, effectué de manière professionnelle et à la satisfaction de notre population. Ces chiffres nous révèlent en effet qu’en 2019, notre zone de police a :

  • traité 44.801 interventions ;

  • ouvert 126 dossiers plaintes dont 78 seulement provenant de personnes externes à la zone. 14 de ces dossiers concernaient des éventuelles violences policières en service (pour 23 en 2018), soit à peine 3 faits sur 10.000 interventions. De plus, 9 de celles-ci ont été jugées non fondées ou classées sans suite par le Parquet et 5 sont toujours en cours!

  • reçu 111 lettres de félicitations.

J’ai donc rappelé à mes collaborateurs que je compte sur eux pour continuer à effectuer leur travail de manière consciencieuse, professionnelle et dans le respect des droits auxquels chacun de nos citoyens peut prétendre. Et à ne pas se laisser manipuler ou influencer par certaines personnes qui s’autoproclament « organe de contrôle de l’activité policière » en intervenant directement lorsqu’ils doivent arrêter une personne ou en filmant leur intervention. Garder leur sang-froid dans ces circonstances est la meilleure chose que nos policiers puissent faire !

De mon côté, je m’engage, avec les membres du comité directeur, à continuer à informer objectivement nos autorités et nos citoyens pour qu’ils continuent à avoir une image correcte de notre travail et de la qualité de celui-ci.

Comme toute organisation moderne digne de ce nom et dans le cadre d’une politique de gestion des risques, nous allons également analyser comment il serait possible de faire diminuer le nombre de plaintes pour des faits potentiels de violence policière, de racisme, etc, notamment au travers des aspects (in)formatifs ou d’actions de sensibilisation.

Nous avons également décidé, lors d’un comité directeur début juin, de lancer un travail de réflexion au sein de notre zone de police sur nos valeurs, et en particulier celle du respect. Car comme je le dis à tout nouveau qui débute dans cette zone lors des journées d’accueil, « pour être respecté par le citoyen, il faut avant tout le respecter ! ».

Je compte sur mes collaborateurs pour continuer à donner le meilleur d’eux-mêmes et ils peuvent compter sur moi pour continuer à les soutenir dans leur travail qui est loin d’être facile, encore moins après la période que nous venons de vivre !

 

1CDP Michaël Jonniaux

Chef de corps

Zone de police Montgomery

 

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