Cybercriminalité : attention à l'usurpation d’identité numérique

Le temps des faussaires n'est pas révolu. Au contraire, il se décline aujourd'hui sur la toile où des escrocs se servent des données personnelles, photos, vidéos rendues publiques par des internautes imprudents. C'est l'identité numérique qui est ici visée. En bref, les risques et quelques conseils.

Un délit en France

En France existe désormais le délit d'usurpation d'identité numérique. Il est rencontré lorsque l'on fait usage, sur un réseau de communications électroniques, de l'identité d'un tiers ou de données permettant de l'identifier, en vue de troubler la tranquillité de cette personne ou d'autrui, ou en vue de porter atteinte à son honneur ou à sa considération. En Belgique, un tel délit n'existe pas encore mais les infractions de ce type sont généralement poursuivies sous couvert de harcèlement et/ou de criminalité informatique, explique un avocat spécialisé dans les matières liées aux nouvelles technologies.

Des techniques en trompe-l'oeil

La technique d'usurpation la plus répandue est celle qui consiste à faire croire à la victime qu'elle communique avec une personne ou un organisme de confiance, ou bien à l'orienter vers un site internet ressemblant comme deux gouttes d'eau à l'organisme en question.

Autre modus operandi : certains arnaqueurs créent de faux profils sur des réseaux sociaux, ou s'immiscent dans celui d'autres, pour obtenir des données personnelles dont ils espèrent pouvoir abuser.

Les risques

Les risques liés à l'usurpation d'identité numérique résident notamment dans l'ouverture de comptes bancaires, dans l'achat à crédit d'articles, dans la cyber-intimidation, la diffamation en ligne, les menaces.

Quelques conseils

  • ne pas disperser ses données personnelles à tout-va ;
  • être vigilant face aux courriers électroniques ou aux sites internet demandant la communication de données personnelles : est-il nécessaire que tel site internet demande telles données ? S'informer sur la nature du site internet en contactant l'organisme qu'il est censé représenter, etc. ;
  • éviter de publier des documents d'identité numérisés ;
  • se doter d'un anti-virus efficace et mettre à jour régulièrement son système d'exploitation.

Sandrine Mathen et Olivier Bogaert

Source: http://www.droit.be/

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