Accident de roulage : première intervention auprès des blessés

Le contexte



Arrivé sur les lieux d'un accident, vous avez pris des mesures de protection pour vous et les personnes présentes, fait un rapide bilan des victimes et alerté le 112. Dans l'attente des secours, vous parez d'abord à toute éventuelle urgence : déplacement de victimes en cas de risques d'explosion, hémorragie massive, etc. Vous allez ensuite pouvoir affiner l'état de chaque victime.



Ne pas déplacer les victimes sauf ...



La règle générale : ne pas déplacer les blessés. Seuls certains cas bien particuliers menaçant la vie des blessés justifient qu'on les déplace :



• lorsqu'il y a risque imminent d'explosion, d'incendie

• lorsque le blessé ne respire plus. Dans ce cas, une réanimation devra être pratiquée sur un sol dur.



Lors du déplacement, l'on prendra toute précaution pour que le blessé ne souffre pas davantage, pour que son état ne s'aggrave pas. Si l'on suspecte une lésion à la colonne vertébrale, le principe est de maintenir alignés la tête, le cou et le tronc du blessé, sans mouvements de flexion ni de torsion.



Contrôler les fonctions vitales, le bilan primaire



• D'abord voir si la personne réagit. Si elle a les yeux ouverts, si elle répond aux questions et si elle réagit lorsqu'on lui saisit l'épaule. Si elle ne semble pas consciente, il faut immédiatement contrôler sa respiration. Si la victime est un motard, on ouvrira sa visière pour une meilleure ventilation. Et on évitera tant que possible de lui retirer son casque sous peine de lui occasionner d'autres traumatismes.

• Puis chercher à savoir si elle respire. Si son torse se soulève au rythme de sa respiration, si on entend celle-ci. Si, penché près de son visage, on sent un flux d'air. Si elle ne respire pas, entamer une réanimation cardio-pulmonaire en étendant la victime sur un sol dur.



S'il y a plusieurs victimes, le bilan primaire vous aidera à mettre des priorités dans les soins à leur apporter : les blessés légers seront pris en charge après les blessés plus graves.



Localiser les blessures, le bilan secondaire



• Ecouter les plaintes : la victime vous dira comment elle se sent, où elle a mal.

• Chercher les indices: les hémorragies, les brûlures, les écorchures, etc. sont visibles. Parce que le sang s'écoule, parce que le tissu est déchiré, parce que la peau est abimée.

• Palper le corps: les entorses, les fractures, les luxations sont douloureuses, et encore plus à la palpation. Avec délicatesse, vous vous ferez ainsi une idée des traumatismes subis par la victime.



Ce bilan secondaire vous permettra d'intervenir le plus adéquatement qui soit.



Vous veillerez également à protéger la victime du froid comme d'une chaleur excessive ainsi qu'à maintenir un contact avec la victime tout au long de votre intervention : lui toucher l'épaule, lui prendre la main contribuera à la calmer.





Sandrine Mathen - Secouriste à la Croix-Rouge de Belgique

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