Visite du ministre de la Sécurité et de l'Intérieur Bernard Quintin
Ce lundi 1er septembre, M. Bernard Quintin, ministre de la Sécurité et de l'Intérieur, a répondu favorablement à l'invitation du commissaire divisionnaire Laurent RASPE, chef de Corps. En présence des membres du collège de police, plusieurs thématiques relatives au fonctionnement de la police intégrée ont été abordées dans un entretien constructif.

Dans notre quotidien, nous rencontrons des difficultés tant opérationnelles qu'administratives. C'est le message que le chef de Corps de la ZP BAL voulait faire passer au ministre. Par ailleurs, les zones de police doivent assumer d'une part le manque d'appui grandissant de la police fédérale ainsi que de nouveaux investissements décidés par le pouvoir fédéral à charge des communes. Ce dernier aspect était d'ailleurs d'avantage souligné par les bourgmestres présents.
Que retenir de cette entrevue ?
Selon les chiffres avancés par le ministre, la police intégrée doit faire face à un déficit de 15 % de son personnel au niveau national. L'attractivité du métier de policier constituera clairement un enjeu dans cette législature.

La norme KUL, qui détermine la capacité policière par commune ainsi que la dotation fédérale accordée aux zones de police, est en cours de révision. Elle devrait être plus juste et évolutive pour mieux coller à la réalité.
Monsieur le ministre a également félicité les autorités présentes et le chef de Corps pour la réalisation de la 1ère fusion de zones de police en Wallonie.
De notre côté, nous avons sensibilisé le ministre sur les sujets suivants, notamment :
- la diminution de manière générale et constante de l'appui de la police fédérale envers les zones de police que ce soit dans les renforts pour le maintien de l'ordre lors d'événements ou encore dans la réalisation de marchés publics au profit de la police intégrée ;
- le recrutement qui repose davantage sur les épaules de la police locale sans aucun glissement financier du fédéral vers le local et qui, de surcroît, s'avère énergivore en termes d'organisation interne ;
- le financement des décisions ou politiques prises au niveau fédéral à charge des communes et zones de police ;
- l'absence de circulaire budgétaire concernant les montants octroyés par le fédéral pour le budget 2025 des zones de police ;
- ...
Loin de vouloir noircir le tableau mais avec la volonté de penser, avant tout, à la sécurité des citoyens au travers de l'efficacité et l'avenir de la police locale, nous nous réjouissons d'avoir pu être entendus par notre ministre de tutelle que nous remercions pour sa disponibilité et son écoute attentive.
Commissaire divisionnaire Laurent RASPE
Chef de Corps