La circulation 2016 en chiffres

BRUXELLES, 13/06/2017. - Les infractions au code de la route commises en 2016 sont dès aujourd'hui disponibles en ligne sur le site de la Police Fédérale. Il s'agit de toutes les infractions constatées par la Police Fédérale et la police locale. En 2016, 4 739 885 infractions au code de la route ont été constatées. Cela représente une hausse de 2,37 % par rapport à l'an dernier.



L'aspect répressif de la circulation routière est un chapitre essentiel de la sécurité routière. Il s'agit d'une nécessité absolue étant donné qu'en Belgique, nous déplorons chaque année plus de 700 tués sur nos routes. Si l'on compare ce chiffre avec ceux d'autres États membres de l'Union européenne, on constate que le nombre de victimes décédées en Belgique est plus élevé que la moyenne européenne : 67 tués par million d'habitants contre 52. La plupart des accidents sont dus à trois comportements inappropriés : la conduite sous influence, la vitesse et le non port de la ceinture de sécurité. C'est pourquoi ces thèmes font l'objet d'une attention particulière dans le cadre des États généraux de la sécurité routière et du plan national de sécurité.





Le danger d'une vitesse excessive est qu'elle augmente le risque d'accident.



Il ressort des chiffres relatifs aux infractions que « les excès de vitesse très, voire extrêmement, élevés enregistrent une tendance à la baisse ». Dans la catégorie « plus de 31 km/h trop vite », nous constatons un recul de 28 %. Malgré les nombreuses campagnes de sensibilisation et les autres initiatives prises dans ce domaine, les contrôles de vitesse demeurent nécessaires pour faire changer le comportement des conducteurs. Ces chiffres constituent déjà un pas dans la bonne direction.





Le nombre d'infractions constatées pour conduite sous l'influence de l'alcool et de drogues a augmenté de respectivement 6 % et 16 %.



La police dispose d'appareils d'échantillonnage qui permettent de contrôler rapidement un conducteur. Il suffit de souffler doucement dans l'appareil qui mentionnera ensuite si le conducteur a bu de l'alcool. Les zones de police sont de plus en plus nombreuses à les utiliser. Davantage de conducteurs peuvent ainsi être contrôlés à court terme.





Le nombre d'infractions commises dans le domaine des drogues dans la circulation a augmenté de manière frappante.



Cette hausse serait probablement due à la prolifération des drogues synthétiques dans le monde des sorties et qui sont surtout populaires chez les jeunes (18-29 ans). Il ressort également des mesures de comportement de l'IBSR que ce sont les plus jeunes conducteurs qui consomment le plus souvent des drogues. La conduite sous l'influence de la drogue met non seulement en péril la sécurité routière mais elle entraîne également des risques graves pour la santé. Lors des campagnes BOB annuelles, il est demandé d'accorder suffisamment d'attention au contrôle de la conduite sous l'influence de la drogue.





La ceinture de sécurité sauve des vies.



Une étude[1] démontre que le risque d'une issue fatale en cas d'accident diminue de près de 42 %. Par rapport aux années précédentes, le nombre d'infractions relatives au port de la ceinture de sécurité et aux sièges auto n'a jamais été si bas. Les conducteurs semblent être toujours plus conscients de l'importance de ces systèmes de sécurité.



L'usage d'un GSM au volant augmente le risque d'accident parce que les conducteurs sont distraits et ne font plus attention à la route. Des études internationales[2] affirment que la distraction serait la cause de 10 à 30 % des accidents en Europe. Bien qu'aucune hausse du nombre d'infractions dans ce cadre n'ait été enregistrée, le contrôle de ce phénomène demeure un point d'attention des services de police et figure dans le plan national de sécurité.

Outre l'éducation et les infrastructures, l'aspect répressif est l'un des trois piliers essentiels de la sécurité routière.



Les efforts consentis par les collègues sur le terrain ont pour but de stimuler un comportement de conduite responsable et de décourager les contrevenants. Tous ensemble, nous continuons à aspirer à des routes sans danger car chaque victime de la route est une victime de trop.



www.statistiquescirculation.policefederale.be



[1]Leonard Evans, Traffic Safety, 2004, Science Serving Society

[2] DG MOVE (2015). Study on good practices for reducing road safety risks caused by road user distractions - Final report. Retrieved March 28, 2016, from http://ec.europa.eu/transport/road_safety/pdf/behavior/distraction_stud…