L’homme qu’il vous faut est peut-être une femme
Les campagnes promotionnelles mettant en avant le rôle des femmes au sein de la gendarmerie ou de la police communale se sont multipliées à partir des années ’90.
Elles avaient pour but de promouvoir le recrutement des femmes et changer l’image – quasi exclusivement masculine – des différents corps de police.
Métiers d’hommes et métiers de femmes…
Le clivage tend à disparaître mais la société a longtemps dissocié ces deux catégories où les travailleurs de l’autre sexe ne se retrouvent que très exceptionnellement. Les fonctions liées notamment aux soins, à l’éducation étaient réservées aux femmes alors que les fonctions dirigeantes ou plus physiques étaient destinées aux hommes.
La police communale a engagé les premières femmes pour remplir les tâches à orientation sociale dans les années ‘50. Ces tâches, distinctes des tâches policières, sont confiées à des femmes car elles sont associées aux rôles stéréotypés de la femme et de la mère. Les missions sont alors exclusivement liées à la jeunesse, aux mœurs pour l’accueil des victimes d’agression sexuelle par exemple, et à la famille. Ce renfort féminin est relativement bien perçu car les missions reprises par des femmes permettent aux hommes de libérer du temps pour ce qui est considéré comme les ‘vraies’ tâches policières. Ce n’est qu’à partir de 1978 que la police communale a incorporé des femmes pour remplir les mêmes missions que les hommes. Cette étape à réellement bouleversé la culture interne, mais aussi l’image de l’institution policière.
Au sein de la police judiciaire, ce n’est qu’à partir de 1980 que les femmes ont pu postuler pour la fonction d’agent-inspecteur.
A la gendarmerie, les premières femmes ont été incorporées en 1981. Dans les années ’90, différentes décisions politiques ont tenté de booster le nombre de femmes mais le changement se met en place lentement. Des quotas minimums de femmes sont apparus et des campagnes de recrutement ont été développées pour attirer un public cible féminin. Parallèlement, les critères de sélection ont été adaptés pour permettre à plus de femmes de réussir les épreuves physiques. La taille minimale, notamment, constituait un critère qui recalait de nombreuses candidates féminines.
