Nager en carrière : interdit et dangereux

Nager dans une carrière ? Ce n’est vraiment pas une bonne idée. Le soleil qui darde ses puissants rayons et l’eau d’une belle couleur émeraude donnent l’envie d’effectuer un beau plongeon. Qui pourrait se révéler mortel et ce n’est pas exagéré. Chaque année, nous relatons dans ces colonnes les accidents multiples constatés dans ces lieux qui donnent souvent une impression de paradis sur terre. Les carrières abandonnées sont très prisées de nombreux jeunes qui aiment venir s’y prélasser des journées entières.

Pourtant, les propriétaires prennent de nombreuses mesures pour en interdire l’accès, comme à Gourdinne dans l’entité de Walcourt. Barrières, grosses chaînes, palissades, barbelés tentent de décourager les intrus mais rien ne les arrête. Une pince coupante, un trou dans les clôtures et vive la belle bleue. Danger mortel disions-nous. Parce que le risque d’hydrocution est multiplié. Si, aux Lacs de l’Eau d’heure, l’entrée dans l’eau est progressive, dans une carrière, on plonge souvent d’une falaise. La différence de température entre la surface de l’eau et une profondeur de 2 ou 3 mètres peut être de dix degrés. Sans compter que dans cette eau, on trouve de tout. Des planches, des morceaux de bois, du plastique, des canettes, du verre… Imaginez-vous plonger dans une eau et tomber sur une planche cloutée flottant entre deux eaux…

Autre argument pour ne pas braver ces interdits, celui de l’écologie. Dans les carrières abandonnées se (re) développent une faune et une flore qu’il serait dommage de ne pas préserver. Enfin, partout, par sécurité, la police veille. Et quand on fait un petit trou dans une clôture pour entrer sur un terrain, il faut repasser par celui-ci pour en sortir. Et là, si on tombe sur les forces de l’ordre, il faudra débourser 350 euros pour l’amende. Et un supplément pour la réparation des dégâts.

Source : https://www.dhnet.be/regions/namur/nager-en-carriere-interdit-et-dangereux-5d1cde729978e215c752b2cb